200 formations à l'ingénierie aérospatiale prévues en 2012 au sein de l'Assystem Aerospace Institute

Par - Le 01 juin 2012.

Assystem Nuclear Institute en 2009, Assystem Aerospace Institute et Assystem Project Management Institute en 2011… Depuis trois ans, le groupe high tech Assystem (aéronatique, défense, énergie, transports, etc.) se lance dans la création de centres de formation internes (“Institutes", donc) à tout va. Mais pas pour les mêmes raisons stratégiques. Ainsi, si l'Assystem Nuclear Institute (Ani) avait essentiellement pour objectif de reconvertir vers le nucléaire un certain nombre de salariés des branches automobiles du groupe malmenées par la crise, la fondation d'un institut de formation dévolu aux métiers de l'aérospatiale, lui, répondait à une stratégie de développement de l'entreprise.

“Assystem envisage 2 000 recrutements en 2012, dont 400 pour l'entité aérospatiale, explique Claire Papin, chef de projet de l'Assystem Aerospace Institute (AAI). Or, nos ingénieurs – entrants dans le groupe ou venant à l'Aerospace dans le cadre d'une mobilité interfilières – disposent évidemment de la formation initiale appropriée, mais rarement des compétences, savoir-faire et méthodologies spécifiques à nos clients et à leurs activités telles que l'aménagement de satellites, l'ingénierie technique appliquée aux hélicoptères ou à des avions comme l'Airbus A380… Voilà pourquoi nous avons créé un institut offrant autant de parcours propres à chacune de ces activités."

Dix parcours créés, huit en préparation pour 2012

Comptant actuellement 150 collaborateurs, Assystem Aerospace est en effet amené à travailler pour de grands donneurs d'ordres comme Dassault, Snecma, Airbus ou encore Eurocopter, dont les besoins techniques dépendent étroitement de l'usage de nouvelles technologies. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si les cinq agences d'Assystem Aerospace (et leurs instituts de formation dédiés) sont situées à proximité des sites de production de ces clients : Paris (pour Snecma), Toulouse (pour Airbus), Marseille (pour Eurocopter), ainsi que Bordeaux et Cannes. Une localisation stratégique pour un groupe souvent amené à intervenir directement sur les sites de ses donneurs d'ordres ou de leurs bureaux d'études associés. “Depuis 2011, dix parcours de formation ont d'ores et déjà été créés et huit autres sont en cours de création, toujours dans les domaines de l'engineering et du manufacting. Ils devraient être achevés à l'horizon 2012-2013", explique Claire Papin.

200 formations cette année

Et, parmi ces parcours, certains ont déjà connu leurs premières promotions qualifiées. C'est le cas de trois sessions dévolues au métier d'inspecteur-qualité, s'étant déroulées en 2011 (à raison de dix à quinze salariés par session), deux parcours “moteurs" (sept personnes à chaque fois), sis respectivement à Paris et Marseille. “D'autres sessions sont prévues pour le mois de juin, à Toulouse et Cannes et nous préparons celles de septembre", annonce la chef de projet de l'AAI. Et d'ajouter : “Sur les 400 nouvelles embauches de 2012, nous envisageons d'assurer 200 formations !"

Une GPEC ininterrompue

Des formations, d'une durée oscillant d'une à trois semaines, effectuées en interne du groupe, par des ingénieurs “maison" reconnus comme experts dans leurs métiers et spécifiquement formés eux-mêmes pour assurer, à leur tour, les apprentissages aux nouveaux entrants. “Pour l'instant, les retours que nous avons sur ces formations intra sont positifs et le système fonctionne bien", assure Claire Papin. D'autant que la réalité des métiers du groupe contraint Assystem Aerospace de se maintenir dans une logique constante d'anticipation des évolutions des métiers et des technologies. “En ce qui concerne les compétences liées à la conception, elles peuvent se développer sur une durée assez longue.

En revanche, les savoir-faire liés aux outils, aux matériaux ou aux méthodologies évoluent en même temps que les technologies, c'est-à-dire extrêmement vite, ce qui nous projette dans des anticipations à cinq ou dix ans." Et Claire Papin d'ajouter : “Savoir jauger des évolutions futures des métiers en observant les marchés, les avant-projets ou les process de nos clients et partenaires est indispensable, d'où l'importance que notre groupe accorde à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences." Une GPEC conçue, au sein d'Assystem Aerospace, comme une politique stratégique permanente dont les mesures sont réactualisées tous les deux ou trois ans. “Le secteur de l'aérospatiale n'est pas en crise et se porte même bien depuis 2010. Nous n'avons donc pas à inscrire notre GPEC dans la prévision d'une économie en mauvaise passe. En revanche, nous ne pouvons faire abstraction du changement ininterrompu des techniques, des méthodes et des expertises et nous y adapter de façon constante !"